mercredi 11 novembre 2009

la biographie de PAVEL MUNCH de Pascal MORIN

Le livre se présente en Quatre chapitre : - Matière première, -Matière organique, -Matière à réflexion et anti matière.
Tout le long de ces pages, Pascal MORIN nous entraîne dans le tourbillon de la vie et des pensées du sculpteur, mais aussi peut-être des siennes.
Page 73 :
'Pour ne pas être aussi desséché que la terre brune qui se craquelle au pied des chênes, il boit de l'eau à la bouteille. Plus il boit, plus il sue. Alors, il boit davantage pour provoquer la transpiration, découvrant à la fois la réaction de son corps à l'ingestion du liquide et l'idée de la traversée de la matière, de sa propre matière, par les molécules d'eau. Il s'emploie à la recueillir, à l'aide d'une cuillère passée sur son torse, sur son ventre et dans le creux de son sternum, ....et il la mèle à la terre du sol, qu'il se met à pétrir sur un banc..'
Page 142 :
'Roberta souffrait sans doute lors des séances de pose, sans que Pavel ne s'en émeuve. Je le comprends, pour lui, sculpter est à ce prix. La terre doit souffrir aussi. Il lui inflige des arrachements, des torsions et des déformations, comme sous le soc de la charrue qui la tranche, selon sa légende.'


mercredi 28 octobre 2009

La double vie d'ANNA SONG DE MINH TRAN HUY

Remarquable écrivain que Minh Tran Huy, ce livre est magnifiquement construit, le dénouement innattendu.
L'écriture est belle, limpide, précise.

Je n'ai pas lu son premier roman, celui-ci est le second, mais je vais m'empresser de le faire.

vendredi 23 octobre 2009

l'empire des lumières de Didier Van Cauwelaert

Même dans mes rêves les plus fous je n'ai jamais oser imaginer rentrer dans la maison de MAGRITTE, Van Cauwelaert le fait, lui,
un livre digne de MAGRITTE, complètement surréaliste, mais en même temps, très réaliste,
un livre où page après page, on voyage au coeur de la maison des lumières,
un livre qui est aussi une belle histoire d'amour,
un livre à lire absolument.

samedi 10 octobre 2009

un film : ordinary people

Réalisé par Vladimir Pérésic

Un film, qui, comme d'autres avant lui l'ont fait, et comme d'autres le feront,  nous empêche d'oublier de quoi l'homme est capable;
Dzoni, jeune homme blond, bouille ronde ne sait pas quoi faire après le bac; alors, il s'engage dans l'armée. 
Amené avec 7 compagnons dans une ferme isolée, ils attendent; ses questions se heurtent à un mur de silence; il comprend leur mission quand arrive le premier car de prisonniers ennemis; 
tout bascule dans la tête de Dzoni;


mardi 22 septembre 2009

philippe DELERM 'Quelque chose en lui de BARTLEBY'

Monsieur Spitzweg se délecte des petits plaisirs de la vie, seul dans PARIS ou assis derrière son ordinateur à rédiger son blog.
On sourit en lisant ce livre qui est un bel hommage à la solitude et à la sobriété.

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Ils sont tous là, ces géants, droits, immobiles,
dans leur robe sobre et encore verte,
La symphonie a débuté.
Elle s'avance, calme, le regard en alerte.
Instant précieux

mardi 15 septembre 2009

LIQUIDE de Philippe ANNOCQUE chez Quidam Editeur

J'ai lu et je ne sais pas quoi dire. Alors, me direz- vous, ' ne dis rien!'
Mais si, j'ai adoré son écriture, la construction du livre, la précision des mots, l'analyse de la situation, quel boulot!!!
Un vrai écrivain, ouf, il y en a donc encore!!!
merci.

mardi 8 septembre 2009

APNEES d'Antoine CHOPLIN édition la fosse aux ours

"Dans la torpeur pateline de l'apnée, je remarquai l'affiche publicitaire accrochée à une façade aveugle. De là où j'étais, je la distinguais presque en totalité. Suffisamment en tout cas pour voir la femme à peine vêtue d'un canezou tranparent assise sur ses chevilles, jambes nues. Et comprendre qu'elle confiait son bien être à l'utilisation d'une certaine huile solaire.
Je contemplai un temps la femme de l'affiche.
A mon insu, je dus lui reconnaitre quelques vertus gonadotropes.
La chimie corporelle intime qui s'ensuivit eut pour effet de me ramener à une dichotomie simple et fondamentale. L'espèce humaine était composée de deux sous-groupes aux volumes sensiblement égaux : les hommes et les femmes.
En optant préalablement pour l'un ou l'autre l'espace de travail ,se ramassait à la moitié de sa surface initiale.
C'était déjà un sacré soulagement.
L'agrément causé par la femme à l'huile solaire m'invitait à ce choix simple. Je l'entérinai joyeusement, en même temps qu'à mon bas-ventre s'amorçait une apaisante détumescence.
L'individu que j'allais suivre dans Plan-les- Ouates serait une femme."

lundi 31 août 2009

Philippe MEIRIEU :lettres aux grandes personnes sur les enfants d'aujourd'hui chez rue du monde

Pardon, je sais que Mr MEIRIEU, est un grand de l'éducation, mais son livre m'a agacée. Pourquoi?

D'abord parce qu'éduquer ses enfants est le plus difficile métier du monde, et qu'il est de plus en plus difficile c'est vrai, et qu'aucune école n'a été ouverte pour nous l'apprendre. Alors, bien sûr, certains peuvent lire les livres dont ceux de Mr MEIRIEU, et ce n'est pas celà qui en ont le plus besoin, et d'autres ne savent même pas que ces livres existent.

Ensuite parce qu'au moment où on a en charge l'éducation des enfants on a aussi beaucoup d'autres choses en charge. Malgré cela je vois de plus en plus de jeunes parents qui s'interrogent qui m'interrogent qui écoutent et qui font beaucoup mieux que ma génération, et c'est normal.

Et enfin parce qu'il n'aborde pas (sauf si je me trompe) l'éducation à l'environnement, à l'alimentation à la santé. C'est pourtant aujourd'hui ce qui est le plus important et en tout cas un bon moyen de redonner du sens à nos vies, du sens concret j'entends.

Les parents qui aujourd'hui seront conscients
-d'être un élément de la nature
-que l'alimentation qu'ils donnent à leurs enfants doit être sans produits chimiques,
qui réfléchiront à la portée de leur actes quotidiens, éduqueront sûrement très bien leurs enfants, et en feront très certainement des êtres conscients et responsables.

mercredi 19 août 2009

Pyjama en papier
Corps ignoré
Absence d'humanité
Punition Punition
Incompréhension
Répression
Pas de solution
Surpopulation.

mardi 18 août 2009

la ferme africaine de Karen BLIXEN

Nouvelle traduction du danois par ALAIN GNAEDIG.

Je suis peut-être la seule à ne pas avoir lu ce livre. Je n'ai pas, non plus, vu le film out of Africa de Sydney POLLACK sorti en 1985 avec Robert REDFORD et Meryl STREEP. Ce film a reçu l'oscar du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario... entre autres récompenses.
Mais, revenons au livre.

Un ton juste, pour raconter la vie d'une européenne dans l'Afrique colonisée. Kikuyus, Masaïs, Somalis cohabitent sur cette terre aride avec les animaux sauvages dans le respect des croyances et des habitudes et dans le partage du territoire.
Karen BLIXEN nous délivre une étude anthropologique qui nous amène à réfléchir sur nos vies d'occidentaux coupés de la Nature globale où l'homme la terre le vent le ciel les animaux et les plantes se partagent le territoire en s'observant.

lundi 10 août 2009

Et si les mots pouvaient changer la vie...

En route pour mon footing hebdomadaire dans la forêt, je tourne machinalement le bouton de la radio. Il est 8 heures, les infos.
Tiens! me dis-je, je vais les écouter, il y a bien 3 jours que je n'ai rien entendu.

Les mots qui arrivent à mes oreilles me scotchent à mon siège. J'entends que la France est prête pour une pandémie, à la rentrée, que nous avons des vaccins ( qui tueront plus qu'ils ne sauveront, ceci est une réflexion personnelle) que les grandes entreprises ont tout prévu pour faire face à un absentéisme dû au manque de chauffeurs dans les transports en commun (beaucoup seront malades!!) à la maladie des nounous, et à celle des employés.
Des propos qui laissent supposer une rentrée dramatique, mais heureusement les autorités rassurent notre peur, elles se préparent.
Des propos, sans doute répétés plusieurs fois dans la journée qui vont nous ronger tel un cancer.
ET SI CES MOTS pouvaient nous empêcher de réfléchir, et si cette absence de réflexion pouvait nous priver de la liberté du choix...et si la peur pouvait nous rendre malade...

lundi 27 juillet 2009

Métin ARDITI : la pension MARGUERITE

Un roman qui nous dit que les adultes ne peuvent être libres que si leur naissance, leur enfance, n'ont pas été tenues secrètes, s'il n'y a pas d'ombres, de non-dits.

Dans ce roman, il s'agit d'un violoniste que tout le monde qualifie d'excellent technicien, mais il lui manque la sensibilité, il ne se lâche pas, d'ailleurs, il joue les yeux fermés. Ce n'est qu'après la lecture 'du testament' de sa mère, qu'il pourra enfin donner tout son pouvoir à sa musique.
Il faut tout dire à ses enfants. Ne pas prendre des prétextes : il est trop petit..., il a ses soucis...,
Les enfants ressentent les émotions, comprennent les douleurs, trop souvent ce sont les adultes qui ne peuvent pas mettre des mots sur les souffrances. Mais l'enfant ne peut pas se contruire sur un manque de vérité. Eduquer c'est aussi éclairer les zones d'ombre.
Est-il besoin de rappeler que l'enfance ne dure que très peu de temps mais qu'elle conditionne toute la vie d'adulte.

samedi 18 juillet 2009

MARCHER UNE PHILOSOPHIE de F. GROS

L'homme que je rencontre m'apprend souvent moins que le silence qu'il brise ( Thoreau).

C'est peut-être cette phrase qui, pour moi, résume le mieux le livre de Frédéric GROS. Etant moi même fervente de la marche, ce livre m'a ouvert d'autres possibles, une autre dimension et une envie de marcher plus encore. J'ai la chance d'être dans un département tout en harmonie, les courbes des collines rivalisent avec celles des ruisseaux, selon la saison la palette de couleurvarie du vert tendre à l'ocre en passant par des bleus et des jaunes étonnants.

Je me souviens en 2003, la chaleur avait jauni les pailles comme jamais.

Frédéric GROS dit que marcher fait taire l'indéfini soliloque où remontent les rancoeurs aigres, les contentements imbéciles...

Marcher, c'est se mettre sur le côté, en marge de ceux qui travaillent, en marge des routes à grande vitesse, en marge des producteurs de profits et des grandes misères.

J'ajouterai que marcher rend humble, paisible, conscient que nous faisons partie de la nature et qu'il faut la protéger pour nous protéger nous même.

Et si les empoisonneurs de la terre se mettaient à marcher...

mardi 14 juillet 2009

Petite Réflexion

Et si le choix des mots pouvait changer la vie?

Combien de fois par jour le mot 'profitez' est-il prononcé dans les médias et ailleurs?
Je l'ignore mais j'ai l'impression de l'entendre souvent, trop souvent.
Il provoque chez moi un agacement, une impression négative, presque une menace.
C'est un mot déshumanisé. Je lui préfèrerais : émerveillez.
Comparons : profitez de vos vacances pour lire! et Emerveillez vous d'avoir le temps de lire pendant vos vacances.

lundi 6 juillet 2009

José Luis PEIXOTO : le cimetière de piano

Souffrance et amour, ombre et lumière, histoires emmêlées, dans un style original, José Luis PEIXOTO nous bouleverse tout le long de ce roman.
Ce qui m'a le plus fascinée, c'est le silence que l'on sent en permanence, ce silence des non dits, des secrets, il est là présence poignante alors que les personnages se déplacent, agissent et vivent.
L'usage de la répétition, nous donne l'allure du coureur, nous courrons avec lui.

Un roman à lire sur la plage ou ailleurs.

Finallement j'ai lu aussi le dernier roman de Michèle LESBRE: sur le sable, bon, que dire
il s'agit de deux êtres en mal de vivre qui monologuent, qui ne peuvent pas communiquer, heureusement l'écriture est belle!!

lundi 29 juin 2009

INTERNET REND-IL ENCORE PLUS BETE?

Hier, j'ai vécu un moment unique, de ceux que j'aime, qui font rire, ceux qui me font dire que la vie vaut la peine, que mon rôle sur cette terre c'est peut-être juste de goûter ces moments.
Voilà,
Etant donné la chaleur de ce premier dimanche d'été, je convenais avec moi-même de terminer ma balade dominicaine par un pique nique, à l'orée du bois, face aux pyrénées.
Il était presque 15 heures, je me faufilais dans le sous bois et m'installais au milieu des genêts. Regard circulaire, autour les collines, au dessus le ciel bleu avec tout de même quelques filaments blancs , derrière, le bois avec des peupliers à feuilles rondes qui bruissent légèrement, et les oiseaux en fond sonore.
ET LA , je sors de mon sac, le pique nique et ... BOOKS LE NUMERO SPECIAL intitulé INTERNET rend -il encore plus bête?
pourquoi encore plus, serions nous déjà bête?
je commence ma lecture, par les références à SOCRATE qui déjà avait peur de l'écrit pensant qu'il altérerait la mémoire. En fait ce n'est jamais pendant le progrès technologique que l'on peut percevoir les effets, nous sommes donc obligés d'attendre le progrès suivant pour juger de celui-ci. Mais cela n'empêche nullement d'y réfléchir. L'activité sur ordinateur pourrait modifier le cerveau, rendre plus rapide.... modifier donc le rapport à l'écrit, empêcher l'approfondissement.
Pourtant internet ouvre des possiblités, à tous, grâce au cyber café d'où j'écris cette bafouille, de s'informer de lire de communiquer, et ceux qui veulent peuvent ou aiment lire du papier pour savourer ce rapport au livre peuvent le faire. Alors faut -il se méfier d'internet où plutôt prendre ce qu'il a de bon?

mardi 23 juin 2009

Quelques heures de fièvre d'Isabelle Desesquelles

'Elles avaient tout pour être heureuses, mais voilà, l'accident, le feu attrape son bras, il l'agrippe... la petite fille pense à toute vitesse...
Bien sûr je viens, Carlotta. Nous avons passé plus de temps loin l'un de l'autre qu'ensemble et pourtant, personne n'aura plus compté.'
Isabelle DESESQUELLES nous compte, dans une écriture remarquable l'amour entre une fille et sa mère, l'amitié, l'enfermement.
'Quand on naît sur une ïle, quand on y a grandi, le continent est tout un monde. L'autarcie a ses codes, ses exigences. Il y a là de quoi façonner un caractère.'

Un livre superbe!!!

mardi 16 juin 2009

Courir dans les bois sans désemparer de Sylvie AYMARD

"Le ralenti n'existe pas que dans les films.
Une lueur apaisante envahit la pièce. Je vis ce que j'ignorais. J'étais comme un oiseau de proie aux paupières décousues.
Un lent bruissement confus enveloppait Nathan, une incandescence fauviste : du vert dans ses yeux d'étangs au soleil, du roux dans ses cheveux.
Il suspendit l'ambiance du lieu en quelques secondes.
J'étais au premier rang.
Il allait FORCEMENT me voir."

vendredi 8 mai 2009

Dernières nouvelles

DU 12 au 18 juin, l’essentiel participe au festival mondial de la tere,

vous pourrez consulter des documents et participer en déposant un écrit relatant votre expérience de gardien de la terre.

des livres sont à votre disposition : masaru EMOTO, pierre RABHI, …

LE COUP DE COEUR DE LA LIBRAIRE :

une nouvelle de Georges Olivier CHATEAUREYNAUD /

Les intermittences d’ICARE,

Très poétique et un peu surréaliste.

Venez découvrir le millet brun, un produit très riche en silice

facile à utiliser.

Sophie nous régale aussi de ses gâteaux maisons: le russe en particulier mais aussi les cannelés, n’hésitez pas à venir déguster.

à bientôt