Tout le long de ces pages, Pascal MORIN nous entraîne dans le tourbillon de la vie et des pensées du sculpteur, mais aussi peut-être des siennes.
Page 73 :
'Pour ne pas être aussi desséché que la terre brune qui se craquelle au pied des chênes, il boit de l'eau à la bouteille. Plus il boit, plus il sue. Alors, il boit davantage pour provoquer la transpiration, découvrant à la fois la réaction de son corps à l'ingestion du liquide et l'idée de la traversée de la matière, de sa propre matière, par les molécules d'eau. Il s'emploie à la recueillir, à l'aide d'une cuillère passée sur son torse, sur son ventre et dans le creux de son sternum, ....et il la mèle à la terre du sol, qu'il se met à pétrir sur un banc..'
Page 142 :
'Roberta souffrait sans doute lors des séances de pose, sans que Pavel ne s'en émeuve. Je le comprends, pour lui, sculpter est à ce prix. La terre doit souffrir aussi. Il lui inflige des arrachements, des torsions et des déformations, comme sous le soc de la charrue qui la tranche, selon sa légende.'
Salut, je passe par ton blog car je n'ai pas eu de réponse à mon email... L'as-tu bien reçu ?
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