lundi 27 juillet 2009

Métin ARDITI : la pension MARGUERITE

Un roman qui nous dit que les adultes ne peuvent être libres que si leur naissance, leur enfance, n'ont pas été tenues secrètes, s'il n'y a pas d'ombres, de non-dits.

Dans ce roman, il s'agit d'un violoniste que tout le monde qualifie d'excellent technicien, mais il lui manque la sensibilité, il ne se lâche pas, d'ailleurs, il joue les yeux fermés. Ce n'est qu'après la lecture 'du testament' de sa mère, qu'il pourra enfin donner tout son pouvoir à sa musique.
Il faut tout dire à ses enfants. Ne pas prendre des prétextes : il est trop petit..., il a ses soucis...,
Les enfants ressentent les émotions, comprennent les douleurs, trop souvent ce sont les adultes qui ne peuvent pas mettre des mots sur les souffrances. Mais l'enfant ne peut pas se contruire sur un manque de vérité. Eduquer c'est aussi éclairer les zones d'ombre.
Est-il besoin de rappeler que l'enfance ne dure que très peu de temps mais qu'elle conditionne toute la vie d'adulte.

samedi 18 juillet 2009

MARCHER UNE PHILOSOPHIE de F. GROS

L'homme que je rencontre m'apprend souvent moins que le silence qu'il brise ( Thoreau).

C'est peut-être cette phrase qui, pour moi, résume le mieux le livre de Frédéric GROS. Etant moi même fervente de la marche, ce livre m'a ouvert d'autres possibles, une autre dimension et une envie de marcher plus encore. J'ai la chance d'être dans un département tout en harmonie, les courbes des collines rivalisent avec celles des ruisseaux, selon la saison la palette de couleurvarie du vert tendre à l'ocre en passant par des bleus et des jaunes étonnants.

Je me souviens en 2003, la chaleur avait jauni les pailles comme jamais.

Frédéric GROS dit que marcher fait taire l'indéfini soliloque où remontent les rancoeurs aigres, les contentements imbéciles...

Marcher, c'est se mettre sur le côté, en marge de ceux qui travaillent, en marge des routes à grande vitesse, en marge des producteurs de profits et des grandes misères.

J'ajouterai que marcher rend humble, paisible, conscient que nous faisons partie de la nature et qu'il faut la protéger pour nous protéger nous même.

Et si les empoisonneurs de la terre se mettaient à marcher...

mardi 14 juillet 2009

Petite Réflexion

Et si le choix des mots pouvait changer la vie?

Combien de fois par jour le mot 'profitez' est-il prononcé dans les médias et ailleurs?
Je l'ignore mais j'ai l'impression de l'entendre souvent, trop souvent.
Il provoque chez moi un agacement, une impression négative, presque une menace.
C'est un mot déshumanisé. Je lui préfèrerais : émerveillez.
Comparons : profitez de vos vacances pour lire! et Emerveillez vous d'avoir le temps de lire pendant vos vacances.

lundi 6 juillet 2009

José Luis PEIXOTO : le cimetière de piano

Souffrance et amour, ombre et lumière, histoires emmêlées, dans un style original, José Luis PEIXOTO nous bouleverse tout le long de ce roman.
Ce qui m'a le plus fascinée, c'est le silence que l'on sent en permanence, ce silence des non dits, des secrets, il est là présence poignante alors que les personnages se déplacent, agissent et vivent.
L'usage de la répétition, nous donne l'allure du coureur, nous courrons avec lui.

Un roman à lire sur la plage ou ailleurs.

Finallement j'ai lu aussi le dernier roman de Michèle LESBRE: sur le sable, bon, que dire
il s'agit de deux êtres en mal de vivre qui monologuent, qui ne peuvent pas communiquer, heureusement l'écriture est belle!!