J'ai particulièrement adoré le passage où il se rend chez la soeur de Versenna à FLEURANCE dans le Gers.
" La veille il avait gîté dans une vilaine auberge près de cette ville et avait immédiatement détesté le coin : pas le moindre sentier où se balader en paix. Tout était clos, tout était cultivé, maïs et tournesol à perte de vue. Il maudit VAN GOGH et Monsieur LESIEUR : de l'ALSACE à la BRETAGNE et de LILLE à PERPIGNAN, la FRANCE ne sera bientôt qu'un champ de tournesols.
Fleurance! il espérait une cité de fleurs, un marché embaumé où la belle jeunesse propose de gais produits locaux. Dans l'ancienne halle, alignés sur les bancs publics, d'effroyables Gargamelles écrasaient sous leurs jambons variqueux de jolis canards blancs aux pâtes ligotées, la plupart attachés par deux ou trois. Leurs doux yeux ronds exprimaient une détresse silencieuse et poignante à laquelle ces pouacres étaient indifférentes. Les maritornes gavées continuaient de piétiner les tendres duvets en jacassant et en riant à panse déboutonnée. Il se tira de là délivré de toute envie de confit et de foie gras pour un moment".
C'est fou comme quelqu'un peut écrire tout haut ce que j'ai aussi ressenti tout bas, à propos de Fleurance, Gimont, Mirande etc...
RépondreSupprimerHeureusement, il y a aussi les rivières, les bois, les rares prairies de fauche ou de pâture. Les maisons toute simples si fraiches en été ( certes glaciales en hiver!),qqs jardins.
Les monuments, les vieilles pierres sont bien belles, mais quand je pense aux violences qui ont accompagné l'histoire des églises et autres donjons...
Et puis il y a qqs personnages qui ne sont ni pouacres ,ni gargamelles...
D'après nos amis anglais, le Gers n'est ni pire ni meilleur que Miami, Oxford ou le Kenia...